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Le temps de l'action a sonné !

Appel à tous nos collègues !

Chères collègues

On ne peut nier l'évidence : le malaise au sein de la Justice est grand. Enorme, même.

En tant qu'union professionnelle, nous avons vraiment fait des pieds et des mains ces dernières années pour améliorer notre rémunération et nos conditions de travail. En vain !

La proposition actuelle est de 48 misérables euros par heure pour l'interprétation, avec une indemnité d'attente - illégale - de 34 euros. Une diminution des tarifs pour bon nombre d'entre nous et une légère augmentation toute relative pour la catégorie 1.

Nous ne connaissons pas les tarifs définitifs pour la traduction.

La DGOJ nous refuse le droit de consultation de ce dernier projet d'A.R. C'est toutefois un droit constitutionnel pour chaque citoyen de pouvoir consulter les documents d'administration publique.

Ce que nous savons en revanche, c'est qu'il s'agit d'une atteinte à nos droits acquis : les heures de prestation de nuit ont été rabotées, le double tarif est supprimé, les heures de prestations de week-end ont été rabotées, des amendes sont également imposables pour les missions de traduction ... et bientôt, nous serons tous obligés de suivre des cours onéreux pour pouvoir continuer à travailler pour la Justice.

Pourtant, le ministre a répondu à une question parlementaire introduite par l'UPTIA indiquant que nos tarifs n'étaient pas adaptés à la réalité économique.

Et que fait le ministre ? Il diminue les tarifs ! Comprenne qui peut !

Un interprète assermenté est payé jusqu'à 19 x moins cher pour une mission d'interprétation en comparaison au même indépendant qui travaille directement pour la Justice. C'est une discrimination !

Un interprète assermenté est payé jusqu'à 3,5 x moins cher pour une mission de traduction que le même indépendant qui travaille directement pour la Justice. C'est une discrimination !

Depuis 2007, le Conseil d'Etat a clairement fait savoir au SPF Justice que toute discrimination était exclue.

L'UPTIA a formulé le même avis négatif au cabinet et au SPF Justice.

Les deux collèges, tant celui de la magistrature assise que debout, nous ont suivi en ce sens.

Le ministre persiste dans sa malveillance.

Chers collègues, ne vous laissez pas éblouir par la légère augmentation pour la catégorie 1. Ne pensez pas qu'il soit juste de faire diminuer les autres catégories pour répondre à l'augmentation de la catégorie 1. Le ministre doit payer une rémunération équivalente pour un travail équivalent.

C'est l'un des 8 traités de base de l'Organisation Internationale du Travail (OIT) auquel le ministre fait référence dans ses adjudications publiques.

Et soyons honnêtes, les prestations que nous effectuons au quotidien pour la Justice relèvent tout simplement de l'exploit. Chaque jour, de jour comme de nuit, nous sommes prêts à assurer, dans des conditions de travail difficiles, que chaque citoyen ait droit à un procès équitable.

Il existe suffisamment d'éléments objectivement mesurables pour nous payer un rien plus que la réalité économique la plus basse possible des adjudications publiques. Une adjudication publique avec pour seul critère le prix le plus bas du marché. Combien de temps va-t-on encore jouer avec nos pieds ?

Chers collègues, ne vous laissez pas aveugler par les paiements effectués un peu plus rapidement. Ils se font attendre toujours plus longtemps qu'endéans le délai légal de 30 jours. Et structurellement, rien n'a changé. Vous l'avez peut-être lu dans la presse :  il n'y aura pas assez d'argent d'ici la fin de l'année et avec un peu de chance, nous atteindrons les grandes vacances. Nous allons à nouveau devoir pleurer après notre argent.

Le ministre n'a pas de budget pour les traducteurs et interprètes jurés mais souhaite mettre sur pied des bureaux de taxation pour le paiement de nos factures. Le prix de tels bureaux de taxation : 13 millions, rien qu'en coût du personnel. Ajoutez à cela l'informatique, les bureaux, le matériel, le change management, etc. et le ministre devra payer en bout de course bien plus que pour l'interprète en personne.

Chers collègues, le moment est venu de nous préoccuper pleinement de notre profession. De faire comprendre clairement au ministre que ça ne peut pas continuer de la sorte.

Les rapports de la Cour des comptes sont accablants, les rapports du médiateur fédéral sont accablants, le jugement des magistrats est accablant, le jugement des avocats est accablant.  Tous les acteurs au sein de la Justice sont d'accord :  on ne peut plus continuer comme ça. Le cabinet et le SPF Justice se caractérisent par leur ­mauvaise gestion, leur incompétence, leur manque de volonté manifeste de se moderniser et de se professionnaliser.

Combien de temps allons-nous encore supporter cela ?

Chaque jour, nous nous entendons dire que nous sommes un coût, un service à la société, un mal nécessaire. Personne, mais alors vraiment personne au sein du SPF Justice ou du cabinet n'accorde aucun intérêt à ce que nous faisons. Nous ne pouvons pas accepter cela plus longtemps.

Chers collègues, nous vous appelons à vous préparer pour une action. Pour mettre fin ensemble à cette exploitation et à cette escroquerie organisée.

Ne restez pas en marge, soyez courageux et défendez vos droits. L'union professionnelle a fait tout ce qui était en son pouvoir. On ne peut pas en faire plus. A présent, c'est à nous tous de donner un signal fort.

L’union professionnelle a posé aujourd'hui un ultimatum au cabinet.

L'union professionnelle exige une concertation sérieuse, dans le respect des lois du peuple belge !

L'union professionnelle exige une modernisation et une professionnalisation de chacun !

L'union professionnelle exige une rémunération équitable pour nos prestations professionnelles et de qualité supérieure !

L'union professionnelle exige de véritables conditions de travail !

L'union professionnelle exige la reconnaissance de notre profession !

 

L'union professionnelle ne peut faire cela toute seule. Faites entendre votre voix !

 

N'hésitez pas à partager vos suggestions, remarques, critiques, tendances revendicatives... sur contact@uptia.be et nos réseaux sociaux. Faites-vous entendre haut et fort !

Recevez, cher membre, cher collègue, nos salutations les plus collégiales

 

En nom de l’administration,

José D’Hoore

Président UPTIA

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